Explosion de couleurs au Gabarier

Le gourmet n’ira pas seulement au restaurant Le Gabarier pour y savourer les plats du chef, Sébastien Jousse. Il en profitera pour déguster les œuvres picturales de deux artistes port-d’envalois : Alain Roy et Emilien Corbinaud Lorenz, qui ont procédé au vernissage de leur exposition vendredi dernier.

Les tableaux du premier reflètent son univers bucolique glané aux cours de ses promenades, et désormais plus coloré, aux teintes plus saturées, plus chaleureuses, peut-être le résultat de son nouvel état professionnel ; la retraite semble en effet l’avoir artistiquement libéré.

Emilien Corbinaud Lorenz, qui signe ses tableaux Lorenz, a pris des cours auprès d’Alain Roy, il y a plusieurs années. Il définit ses œuvres comme empreintes d’un caractère fantastique, que l’on retrouve dans ses compositions dans lesquelles il aime en exergue la puissance animalière. Certaines de ses toiles traduisent également son parcours architectural, à moins que ses études d’architecte ne soient le reflet de son regard pictural… Ce désormais Parisien aime revenir à Port-d’Envaux où habitent ses parents et où il compte beaucoup d’amis.

J.-J. V. Sud-Ouest

L’artiste s’installe

Le promeneur qui empruntera la rue des Marais pour rejoindre le Pré Valade aura peut-être la chance de voir Alain Roy à l’Ouvre ; peintre autodidacte au talent certain, celui-ci vient d’inaugurer son atelier, et quel atelier ! C’est un ancien four à pain que l’un de ses voisins, Jean-Luc Michaud, a gracieusement mis à sa disposition. L’un cherchant à assouvir sa passion dans un environnement traditionnel, l’autre souhaitant voir revivre un vénérable témoin d’un temps révolu : un compromis amical qui a fait deux heureux. Dans son atelier qu’il a aménagé à son idée, Alain Roy s’adonne régulièrement à ses toiles depuis février de cette année.

Très inspiré par les impressionnistes, Monet, Manet, Van Gogh surtout, il aime alterner les ombres et les lumières dans ses oeuvres. Suivant une expression chère à Manet, « l’oeil, une main », Alain Roy, adepte par ailleurs de cyclotourisme (il fut l’un des participants de périple Saint-Xanten à vélo), aime repérer de visu, et éventuellement figer à l’aide d’un appareil photo numérique, les beautés naturelles qui accrochent son oeil en un flash instantané. Soit sur place, soit dans son atelier, ces instants privilégiés prennent alors vie sur toile ou sur papier. Il travaille à l’acrylique, peinture qui sèche vite, car Alain est un pressé ; son tableau doit lui plaire d’emblée et il effectue peu ou pas de retouches.

Depuis ses débuts, les toiles d’Alain Roy ont évolué vers plus de couleurs, de lumière ; elles sont plus gaies, moins noires, sans doute une plus grande confiance en lui, une maturité plus assurée. Tout ceci peut être vérifié dans cet atelier qui a été officiellement inauguré le 1er avril, en présence de ses amis peintres des Ateliers d’art de Saint-Jean-d’Angély, de M. le Maire de Port-d’Envaux et de ses voisins proches.

Son activité professionnelle monopolisant ses matinées, Alain Roy travaille les après-midi dans ses 20 mètres carrés. L’un de ses projets est d’être en mesure de réaliser une exposition à Port-d’Envaux dans un délai assez proche.

Crédit photo Jean-Jacques Vrillaud Sud-Ouest

Neuvicq offre son cadre aux artistes

Peintres et amateurs d'art ont trois bonnes raisons de se rendre au château de Neuvicq ce week-end.

Dès ce matin les artistes sont invités à venir « peindre Neuvicq », quels que soient leur niveau, la technique qu’ils emploient ou leur source d’inspiration privilégiée. Ils seront reçus à partir de 10h. Toutefois ceux qui ne seraient libres que demain dimanche restent les bienvenus, la manifestation se déroule sur l’ensemble du week-end.

Une occasion pour certains de découvrir le château dominant le vallon, perle de la Renaissance, avec son corps principal du XVème, la tourelle d’ecalier et le pavillon du XVème, le haut toit à la française… Ou encore l’église romane, les halles dont les portes ont été récemment refaites à l’instar de celles du château de Versailles.

D’autres préfèreront peut-être tenter de capter le charme d’un coin de campagne, l’ambiance d’une rue, ou pourquoi pas, saisir le sourire d’un habitant de cette tranquille bourgade au passé prestigieux. Le choix du sujet est totalement libre. Les œuvres seront réparties en trois catégories : dessin, aquarelle et peinture ou plutôt peintures (huile, acrylique…).

Fin de péril pour un chef d'œuvre ?

Il y a belle lurette que Monique Servant, maire de Neuvicq, lutte pour que le château retrouve son lustre d’antan. Si il y eut péril en la demeure, les atteintes du temps n’en sont pas seules responsables. La position géographique de ce joyau, aux confins de deux départements, l’a longtemps condamné à l’oubli. Depuis quelques années une association pour la mise en valeur du château et de son site, animée par Margit Fauré, a pris part au combat. Un combat de longue haleine : la réfection de la toiture a demandé 40 ans !

Il y a bien longtemps que l’étage n’est plus visité, l’escalier étant trop délabré. Mais cette fois, c’est sûr les travaux débuteront cet automne, un appel d’offre est lancé. Ainsi les salles de l’étage et du sous-sol seront de nouveau accessibles.

L’ensemble du château et de l’annexe devrait alors permettre d’abriter des manifestations d’importance. L’an dernier entre les expositions organisées par l’association et celles de l’ACCM, 5000 visiteurs ont été reçus. L’association culturelle du canton de Matha organise entre autres « Aurélia » chaque année au château.

Quatre regards sur la nature

Jusqu’au 6 juillet, quatre peintres angériens exposent au château : Jean-Jacques Chabosseau, aquarelles et acryliques. Alain Roy, acryliques, huiles. Jeanne Moinard, huiles, acryliques. Huguette Pourteau, aquarelles, huiles.

Tous quatre sont membres de l’Atelier d’art de St-Jean-d’Y. L’Atelier vient de clore son exposition annuelle à l’Abbaye. De nombreux adhérents parmi les 120 inscrits aux ateliers peinture dessin, soie et argile ont pu y proposer leurs travaux. Toutefois à St-Jean, la formule de présentation choisie pour les peintres cette année était le triptyque. A Neuvicq, il s’agit cette fois d’un libre aperçu de l’œuvre de chacun.

On y découvre nombre de paysages enchanteurs : d’un méandre de la Boutonne à St-Palais-sur-Mer, Grandjean, Port-d’Envaux, Saint-Jean, Fouras, Talmont…

Huguette Pourteau affectionne « Les paysages, à condition qu’ils soient un peu vibrants, les fleurs, la nature sous toutes ses formes ». Jeanne Moisnard trouve « qu’il est bien agréable de sortir dans la nature et d’aller peindre ensemble ». Alain Roy privilégie l’acrylique « parce que les couleurs sont vives. Cela sèche vite. J’aime peindre vite, cela me convient ». Jean-Jacques Chabosseau a, lui, un penchant pour l’aquarelle : « C’est léger, sensible »..

Expression Libre, Jean-Denis BELLOT

Trois artistes à l’œuvre

La commune recèle des trésors que nul ici ignore et que les touristes ont chaque année plaisir à découvrir. Mais il existe aussi des richesses moins connues, des savoir-faire à promouvoir. Trois artistes demeurant à Port-d’Envaux ont exposé ensemble leurs réalisations durant trois jours à la salle des fêtes, se rendant ainsi plus proches de leurs concitoyens et faisant valoir leurs activités.

André Foucher fabriques des stylos en bois ainsi que d’autres objets de bureau. Familier des salons spécialisés, il travaille notamment dans le secteur du cadeau d’entreprise et son rayon d’action dépasse largement les frontières locales puisqu’il œuvre aussi à l’étranger. Richard Guigon, lui aussi installé depuis peu sur les bords de la Charente, est un professionnel de l’étain. Il confectionne blasons, trophées et autres objets symboliques, souvent à destination de collectivités (mairies, clubs sportifs, armée…).

A la différence de ses deux compères, Alain Roy est un amateur. La peinture occupe une grande partie des loisirs de cet employé du SIVOM de Saintes. Et ses tableaux sur acrylique ont séduit les nombreux visiteurs venus faire connaissance avec les talents du cru.

Sud-Ouest

Une palette de talents

Quatre élèves de l’atelier d’art de St-Jean exposent à Port-d’Envaux. De véritables maîtres

Chaque mercredi après-midi, plusieurs élèves de l’atelier d’art de St-Jean-d’Angély, section peinture, se munissent de leur chevalet, palette, toiles et pinceaux et se retrouvent pour travailler ensemble, le long d’une rivière paisible offrant un paysage verdoyant et varié, près de la Charente, bref là où la nature prête son concours pour montrer son plus beau visage.

Alors, la personnalité, le talent, l’adresse de chacun des participants, se définissent sur la toile. Pas n’importe comment, bien sûr : chacun conserve son aptitude naturelle qui le caractérise ; mais près des élèves, le maître veille, et parfois il leur apporte des conseils pour rectifier le geste, la manière d’observer, de travailler. Ce maître-là, n’est pas un débutant, c’est même un artiste professionnel ; et du talent, il en a. Au Canada où il a vécu durant 11 années, ses toiles sont très prisées et à son atelier de La Clisse où il a désormais élu domicile, ses créations sont fort appréciées…

Des élèves à bonne école

Jean-Claude Roy puisqu’il s’agit de lui, suscite l’enthousiasme et nombreux sont ceux qui attirés par sa peinture et son savoir-faire affectionnent sa façon de travailler et de transmettre son savoir. Dans son atelier, le groupe ne cesse d’augmenter.

« Nous aimons travailler avec lui », indique Alain, son propre frère. « Cela ne nous empêche pas de préserver notre personnalité », renchérit Michèle. « C’est tellement bénéfique de travailler ensemble », ajoute Huguette. Leur travail hebdomadaire n’est d’ailleurs pas vain.

Quatre d’entre eux en sont même arrivés au temps des expositions de leurs réalisations. Pour des personnes qui ont touché leur premier pinceau, pour certaines, depuis seulement deux ou trois ans, ce n’est pas mal. Pour preuve, la cinquantaine de toiles exposée jusqu’à ce soir, salle des fêtes de Port-d’Envaux.

Jane Moinard présente des acryliques ; « Le baiser » une de ses compositions est pleine de sentiments ; Michèle Genty montre également plusieurs toiles de grande qualité artistique. Quant à Huguette Pourteau, elle a fixé aux murs nombre de ses aquarelles remarquables. Alain Roy, lui, fait dans l’acrylique et l’huile, son style est très mouvementé. « Il reflète mon caractère », commente-t-il. Lors du vernissage, vendredi soir dernier, le maire, Sylvain Barreau, a souhaité beaucoup de succès à l’exposition. Elle devrait en connaître, sa visite s’impose, des découvertes attendent les visiteurs, car les réalisations de ces élèves sont très dignes de leur maître !

Joël LARDY